Les règles et les démarches à maîtriser pour convaincre un capital-risqueur d’investir dans votre projet.
PAR P.E.I | ILLMATIK N°1
Jean-Luc Koffi Vovor est le fondateur du Projet Kusuntu, une initiative pour la promotion de l’émergence et le développement de champions économiques africains via les investissements privés.
Diplômé d’économie et stratégie d’entreprise à Paris-Dauphine, ce spécialiste des activités de marchés financiers et pilote professionnel avion, originaire du Togo, a plus de 20 ans d’expérience dans les métiers du conseil et de la finance, en France et à l’international, notamment chez Ernst & Young, Invesco et JP Morgan. Pour lui, l’émergence du continent africain doit avant tout passer par son développement économique. C’est dans cette optique qu’il a lancé le projet Kusuntu en 2008.
Si l’idée initiale est d’amener aux investisseurs institutionnels de part le monde une information sur les capacités de développement et les possibilités d’investissements en Afrique, aujourd’hui, le projet Kusuntu se déploie autour de plusieurs initiatives et qui en partagent la marque, telles que Kusuntu Partners, un service d’information et de conseil sur le capital investissement africain, Kusuntu-le-Club, un groupe de réflexion et d’actions regroupant les partenaires et sympathisants au projet, et Kusuntu Conferences pour l’activité promotionnelle au travers d’événements.
M. Vovor nous expose, dans cette interview, les règles et les démarches à maîtriser pour convaincre des capitaux-risqueurs d’investir dans votre projet.
Quand et pourquoi avons-nous besoin d’un capital-risqueur ?
En français, le capital investissement est le terme générique pour introduire les opérations par lesquelles des investisseurs privés ou professionnels investissent dans les entreprises qui ne sont pas cotées en bourse. Le capital-risque est la composante de cette activité qui investit dans les entreprises en création ou très jeune en ce sens que la part de risque à porter est encore très importante.
Cela étant précisé, l’entrepreneur sollicite le capital risqueur dans les premières étapes ou premières années de son projet. Le capital risqueur apporte ses moyens financiers mais aussi parfois au-delà, du mentorat, un soutien dans le développement du projet. Pourquoi? Tout simplement parce que l’entrepreneur n’a pas les moyens financiers nécessaires pour amorcer ou conduire les premières étapes de son projet. En ce sens, lorsque votre oncle investit dans votre affaire à son démarrage, il fait du capital risque.
Dans quelles mesures ou conditions, l’étape préalable du Business Angel est-elle nécessaire?
Le Business Angel est un capital risqueur. Votre oncle, précédemment, est une sorte de Business Angel. De façon générale, le Business Angel est un serial capital risqueur qui n’exerce pas pour autant la profession de capital risqueur.
Ainsi nous avons les Business Angels qui investissent leur propre capital et accompagnent les entrepreneurs sous forme de mentorat et nous avons les professionnels du capital risque qui investissent pour le compte d’investisseurs privés ou institutionnels dans les entreprises en création.
Quels sont les meilleurs moyens ou techniques pour avoir accès à un capital-risqueur?
Il n’y a pas de recette miracle pour accéder à un capital risqueur. Un bon projet, un entrepreneur motivé et sérieux finira toujours par accéder à une forme ou une autre de capital risque. Un bon projet, c’est plus qu’une idée, c’est plus qu’un business plan.
C’est parfois une première maquette du projet qui a été testée en grandeur nature et qui a démontré son potentiel. C’est aussi une idée, bien validée, qualifiée et bien documentée. C’est-à-dire, l’apport du concept, son potentiel économique. Enfin la motivation, c’est le temps que l’on a passé à préparer le dossier, la charge virale que l’on transporte lorsque l’on présente le projet. Bref l’envie que l’on donne d’être suivi et accompagné, la manière naturelle de contaminer les autres à son projet.
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