Nous vivons aujourd’hui, plus que jamais, dans un monde dans lequel avoir la bonne idée vous permet de faire la différence et de vous imposer dans le domaine dans lequel vous évoluez. Et l’expression “voilà, une idée” devient une porte ouverte vers la réussite. Mais que faut-il pour avoir une idée ? Comment déniche t-on les bonnes idées ? A quoi reconnaît-on une bonne idée, de surcroît ? Pourquoi certaines personnes ou certaines organisations sont des fontaines inépuisables d’idées tandis que d’autres luttent pour produire une simple idée nouvelle ? Nous avons posé ces questions à des professionnels venant de différents horizons géographiques et culturels, mais dont l’idée demeure essentielle dans leur activité. Voilà leurs idées à ce sujet.
PAR P.E.I| ILLMATIK N°1
« Les clés de ma créativité sont d’abord poussées par une volonté de créer ce que j’ai en tête. Ensuite viennent l’envie et le désir intérieur de matérialiser ces choses que je visualise, pour leur donner vie. Mais l’essence même de la créativité reste Mystique : Il n’y a pas de contrôle. Les idées vont et viennent, elles sont dans l’air et il faut être réceptif. Parfois je le suis, parfois pas.
C’est pour cela que l’environnement est très important, pour ma créativité. Je suis bien entouré et je fais en sorte d’être à l’écoute de personnes bienveillantes qui m’élèvent, des critiques constructives, ou points de vue qui me donnent une distance que je n’ai pas. J’ai aussi beaucoup de soutien de ma famille, mais cela ne veut pas dire forcément qu’ils comprennent certaines de mes démarches artistiques. C’est pour cela que je reste discret sur certains projets en gestation sinon cela peut être négatif.
Je reconnais une bonne idée quand je la visualise entièrement de A à Z. C’est très difficile à décrire. Une bonne idée vous colle à l’esprit, il y a alors une urgence à la matérialiser le plus vite possible. Car bien souvent vous n’êtes pas souvent à votre lieu de travail. Mais de manière générale, avant de commencer à travailler, je passe par des petits rituels comme des séries de croquis pour me chauffer la main, ou parfois lire quelques articles d’un magazine acheter la veille, ou encore me balader sur le net sur les sites de collègues pour voir leurs derniers travaux. Sinon, je mets à jour mes différentes plateformes, sur mon site ou ma page Behance.net et mes blogs … Bref , petit à petit, tout se met en place et ensuite j’attaque naturellement ce que j’ai à faire. Tout ce processus change très souvent en fonction du cahier des charges que je peux avoir sur différents travaux en cours. »
Autodidacte, Jean-Philippe Kalonji a réalisé son premier album de Bande Dessinée en 1992, “Street Nation”. Il est également l’auteur de “365 Samouraïs” ainsi que de sa version en anglais “Ningen’s nightmares”, entre autres. Depuis 2002 et le succès de “O’Malley”, il travaille chez de nombreux éditeurs, réalise des expositions et participe à des ouvrages collectifs. Depuis 2005, il est le co-fondateur de la maison d’édition Suisse Netho Prod.